mercredi 4 juin 2008

Enseignement au Maroc


Un responsable onusien met en exergue les progrès réalisés par le Maroc en matière d'éducation
Genève, 04/06/08- Le Rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à l'éducation, M. Vernor Munoz Villalobos, a mis en exergue, mardi à Genève, les progrès réalisés par le Maroc en matière d'éducation.
Rendant compte devant le Conseil des droits de l'homme de missions qu'il a effectuées dans le Royaume, afin d'évaluer le degré de réalisation du droit à l'éducation, le responsable onusien a souligné que ces importants progrès réalisés par le Maroc sont le fruit des réformes entreprises et des efforts déployés au cours des dernières décennies dans les domaines institutionnel, législatif et budgétaire.
Il a relevé que l'instruction publique touche désormais 93 pc de la population (2006), contre 40 pc dans les années 60, mettant l'accent sur une extension sensible de la couverture éducative primaire, un recul de l'analphabétisme et la construction d'infrastructures qui ont facilité l'accès à l'éducation et à l'amélioration du fonctionnement des écoles.
Le Rapporteur spécial s'est dit également satisfait de "la détermination politique du Maroc, concrétisée par la Charte nationale d'éducation et de formation, l'introduction progressive de la langue et de la culture amazighes dans les écoles et l'incorporation dans le programme d'enseignement d'une éducation aux droits de l'Homme".
Il a par ailleurs rappelé qu'au Maroc les principes fondamentaux de l'enseignement sont, comme l'établit la Charte, les valeurs de l'Islam et le concept de citoyenneté, ainsi que l'interaction entre le patrimoine culturel marocain et les principes universels des droits de l'homme.
Toutefois, a-t-il fait remarquer, "la mise à la disposition de la population de services de base, comme l'approvisionnement en eau potable, l'électricité et l'assainissement, constitue un grand défi auquel le Maroc doit faire face, avant tout dans les zones rurales".
Le responsable onusien a, dans ce sens, estimé que ces services ont des incidences considérables sur la réalisation du droit à l'éducation, au même titre que la lutte contre l'abandon scolaire, l'analphabétisme et contre la non-inclusion des enfants handicapés, des enfants des rues et des travailleurs enfants dans le système éducatif.
Le Rapporteur spécial a estimé aussi que "le gouvernement marocain doit redoubler d'effort en faveur de la généralisation et de la gratuité de l'enseignement afin que les enfants des familles économiquement vulnérables n'éprouvent pas de difficultés à accéder à une éducation de qualité et culturellement adaptée". Pour M. Munoz Villalobos, l'accroissement sensible de la dotation budgétaire et le renforcement de la protection des droits de l'Homme observés ces vingt dernières années traduisent néanmoins l'engagement croissant du pays en faveur d'une protection efficace du droit à l'éducation.
La Charte, a-t-il poursuivi, place l'enfant au centre de la réforme du système éducatif, dans le souci d'offrir les conditions nécessaires pour que les enfants apprennent dans une école rénovée, ouverte à la société et mettant en oeuvre une approche pédagogique fondée sur l'apprentissage actif.
Elle conçoit de même l'éducation dans un sens élargi, à travers notamment l'amélioration de la qualité de l'enseignement, la réduction de la disparité entre l'accès à l'éducation en milieux rural et urbain et entre les sexes, le développement de l'enseignement secondaire non obligatoire, la mise en place et la promotion de l'éducation privée et la lutte contre l'analphabétisme des adultes et des jeunes de 8 à 16 ans non scolarisés ou déscolarisés.
De même, a-t-il ajouté, la réforme de l'éducation privilégie la déconcentration et la décentralisation aux niveaux régional et local de la gestion de l'éducation et des structures et attributions du ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur, de la formation des cadres et de la recherche scientifique.
Le Rapporteur spécial s'est également félicite de la volonté politique de parvenir à généraliser l'enseignement primaire et collégial, des efforts déployés pour généraliser progressivement l'enseignement secondaire non obligatoire et préscolaire, et de l'exécution de programmes d'alphabétisation et d'éducation non formels.
Il a noté avec satisfaction que l'enseignement fondamental public est gratuit au Maroc, même si selon certaines associations locales, le coût de la scolarité par enfant, qui englobe redevances, livres et fournitures scolaires, "peut entraver l'accès des enfants à l'éducation dans les familles économiquement vulnérables ou pauvres".

source MAP

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